Que de péripéties pour aller en Mongolie.

Tout commence dans la ville d’Oulan-Oude, passage presque obligé des voyageurs du Transmongolien. Il y a ici la plus grosse tête de Lénine AU MONDE ! Impossible de louper ça  

En arrivant dans l’auberge de jeunesse et en discutant de notre visa russe avec Denis, son gérant, nous comprenons que nous avons dépasser sa date de validité. En effet, même si à la base le visa est de 30 jours, les dates que nous avions choisies à l’ambassade de Marseille sont celles qui définissent la durée de notre séjour. Nous sommes donc des « hors la loi » , et nous ne pourrons pas partir dés demain en Mongolie ! Nooooon !

Bon ben, pas grand chose de plus à faire que de se rendre au service d’immigration, de crier un « mea culpa », de payer l’amende de 50€ et d’obtenir un nouveau visa. Une journée entière pour tout faire. Trois allers-retours en centre ville, qui est quand même à 45 minutes… Et pour finir, la totale du hors la loi : photos de face, de profil, empreintes digitales, interrogatoire … Val finit par lancer un  » We are not killers, we just have one day late on our visa ! », ce qui me vaudra un bon fou rire et des photos de face et de profil avec un grand smile

 Cette étape terminée, nos nouveaux visas en poche, nous pensions que le plus dur était derrière nous. Que nenni !

 Il y a trois options pour se rendre à Oulan-Bator  depuis Oulan-Oude :

- Le train Transmongolien : solution la plus onéreuse et chronophage, 3000 roubles (75€) et 24h.

- Le bus touristique direct : 1500 roubles (37€) et 12h de trajet.

- les moyens locaux : environ 800 roubles (19€) et le temps, ben ça dépends…

 Nous avons choisi la troisième option qui a tendance à se baser sur la chance… ce dont nous manquions ces derniers temps. C’était donc un peu risqué, mais bon, on est de nature optimiste  qu’est ce que vous voulez…

Nous voilà parties, on prend le bus de 9h pour Kyakhta, la ville frontière. Ce premier tronçon impeccable. On arrive à midi et demi. Une fois devant la frontière, on ne peut pas passer à pied, on doit forcément être dans un véhicule. Le business est bien rodé, personne ne veut nous prendre à mois de payer 100 roubles (2,5€) chacune. Le problème n’était pas le montant, mais sans aucun rouble en poche, nous nous retrouvons bloquées là .

Rapidement des jeunes kazakhs viennent à notre secours. On saute dans leur voiture de luxe achetée en Mongolie pour être revendue au Kazakhstan. Au bout du 5^ème,  6^ème et même 7^ème  distributeur, nous arrivons finalement à retirer la somme nécessaire pour se rendre jusqu’a Oulan-Bator. Mais nous n’avions pas prévu d’avoir faim…  Pas très organisées, mais finalement chanceuses, nos nouveaux amis nous invitent au restaurant  : une bonne soupe, du thé et du chocolat. Bien requinquées, nous pouvons continuer le périple.

Passage de la frontière dans la voiture de trois jeunes mongoles, qui nous laissent sur le bord de la route dès leur mission accomplie. Il faut se débrouiller pour trouver un bus pour Oulan-Bator. Mais aucun bus à l’horizon … Seulement des taureaux dans les rues et une horde de taxis qui nous encerclent en un rien de temps et ne nous lachent plus… On essaie de s’éloigner d’eux, on tente le stop, en vain… Ils sont toujours derrière nous.

L’histoire est longue et se termine bien. Les taxis ont finalement eu gain de cause, mais nous avons su négocier comme des chefs J et nous arriverons à Oulan-Bator après un énième bus de 5h  où nous avons eu encore quelques péripéties : crise d’épilepsie (d’un passager) et tutti quanti… 

Bref, pas si simple d’arriver en Mongolie, mais on l’a fait  !